Suite à un accident de la route, Anna Thost est dans le coma, entre vie et mort, au service de réanimation de l’hôpital. Son « esprit » devient spectateur de sa propre vie et de celle de ses proches qu’elle voit défiler. Quel va être son choix : partir ou rester ?

Synopsis

Dans la chambre de réanimation n°24 d’un énorme hôpital, une infirmière Aurore Balleys crée des liens intimes avec ses malades. Elle s’occupe, comme de son propre enfant, d’une femme dans le coma nommée Anna Thost.
L’âme de la femme comateuse parcourt l’hôpital et essaie désespérément de quitter ce lieu mais elle revient inévitablement à sa chambre 24. Grâce aux visites de ses proches qui reviennent sans cesse, elle recolle les morceaux de son histoire et se donne le choix de partir ou de rester.
Ce temps de silence prescrit par Anna Thost, bavarde et imposante avec son caractère de camionneuse, va permettre à chacun de trouver ses marques et de faire le point. Chacun ose à sa façon faire front avec cette femme comateuse, qui pour une fois, n’a pas la parole. Tandis que l’âme d’Anna Thost apprivoise progressivement cet hôpital gigantesque et comprend au fil des visites des siens leurs attentes, leur amour, leurs manques :
André Paulin, son père taiseux à la mobilité, réduite se déplace lui aussi pour manifester son amour filial.
Son amie d’enfance Jocelyne, titi parisienne sans-gêne mais généreuse, entame un dialogue percutant avec la malade projetant ses croyances religieuses mais aussi son amitié irréversible vers l’invisible. À coup de musique tibétaine ou d’essences médicales, elle entraîne Anna à la suite du programme !
Tandis que Blaise Thost, mari soumis à « sa bibiche »mais amoureux, vit dans le déni total de l’état de sa femme Ce patron hyperactif d’une entreprise de Béton, fort de son optimisme déconcertant, va peut-être changer le cours de la vie de sa famille et aider sa femme à réaliser son rêve.
Leur fille, Clarisse, dans l’adolescence rebelle écrasée, par une mère qui l’étouffe, finit elle aussi par venir dans cet hôpital dont elle a peur et prendre le temps de régler ses comptes avec sa mère.

Après une heure cinq de spectacle, celui de la vie, celui de l’entre –deux, celui des "'Îles flottantes" Anna Thost choisira son destin en cette partie infime qui tient à une respiration sur une machine.

Présentation vidéo -Teaser - réalisation Alexandra Gonin et Loys Leclercq

 

Lettre d’intention de Pascale Rocard - Auteure- Comédienne

De nombreuses fois, j’ai pensé à cette « Île flottante » qu’est la chambre de réanimation, où la personne que l’on croit endormie flotte entre la vie et la mort.
Que se passe-t-il en notre âme ? Nous est –il donné le choix de partir ou de revenir ? Que peuvent transmettre les vivants à leurs proches engourdis ? Et celui qui entend et qui ne peut répondre, que fait-t-il de ces confidences, de ces croyances ?

Le théâtre permet la projection, transcendant nos expériences en un champ de tous les possibles.
Une de mes premières expériences au théâtre des Arches en France où je fis mes armes avec une troupe pendant 5 ans, fut la représentation de *la Marmite* de Plaute. Nous avions créé nos masques. J’en garde un souvenir étonnant, libératoire et très inventif.

La commedia dell'arte et ses masques m’ouvrent la multiplicité de la voie et m’offrent surtout les voix, les gestes et le cœur de tous ces personnages afin de ressentir leurs émotions et leurs points de vue. Cela permet aussi la drôlerie : parler d’un temps grave avec émotion mais aussi avec un humour qui devient salvateur.

Avec tendresse et humour, je saute à pieds joints dans leurs enveloppes afin de relever le défi du jeu de la vie.
«Les Îles flottantes» m’offre la joie de m’engager à nouveau au théâtre, mon premier amour.

D’autre part, j'ai créée ma compagnie « Entre vous et moi » afin de mettre en place différentes créations entre la France et la Suisse mais aussi tous le spays francophones . 

 

Pascale Rocard salue au théâtre de Malévoz
Pascale Rocard salue au théâtre de Malévoz
Ilesflottantes Infirmiere.jpg
Ilesflottantes Infirmiere.jpg
Ilesflottantes Labhoudiste.jpg
Ilesflottantes Labhoudiste.jpg
Ilesflottantes Lemari.jpg
Ilesflottantes Lemari.jpg
Pascale en Anna ©CIE A.Gonin
Pascale en Anna ©CIE A.Gonin
Pascale en Anna©CIE AF.Brillot
Pascale en Anna©CIE AF.Brillot
Pascale en Blaise©CIE AF. Brillot
Pascale en Blaise©CIE AF. Brillot
Pascale en Blaise Thost ©CIE A.Gonin
Pascale en Blaise Thost ©CIE A.Gonin
Pascale en Clarisse©CIE AF.Brillot
Pascale en Clarisse©CIE AF.Brillot
Décors signé Patrick Rocard©CIE A.Gonin
Décors signé Patrick Rocard©CIE A.Gonin
Pascale en Infirmière©CIE A.Gonin
Pascale en Infirmière©CIE A.Gonin
Pascale en Jocelyne©CIE AF.Brillot
Pascale en Jocelyne©CIE AF.Brillot
Pascale en Anna qui roule en camion©CIE AF.Brillot
Pascale en Anna qui roule en camion©CIE AF.Brillot
 

 

Lettre d’intention de Jean Luc Placé- Metteur en scène

Réalité ou fiction, vie réelle ou fantasmée, visages ou masques ? Dualité éternelle au théâtre. Le personnage d’Anna semble sortir, en douce, de sa vie par la porte du fond, pour mieux observer son « double » (au sens d'Antonin Arthaud) celui de ses proches et, pourquoi pas, celui du public…Est-ce pour la fermeture définitive du rideau, ou, au contraire, pour l’ouverture, au lointain, d’une nouvelle scène ?... Ce qu’Anna semble nous dire assurément, c’est que la vie, pas plus que la mort, ne sont définitive.

Revenir aux fondamentaux de la « commedia dell’arte » n’est pas qu’une simple commodité scénique ou même une coquetterie esthétique. Cela permet de mieux illustrer le propos du jeu de la vie et de la mort, pour paraphraser Marivaux. Les visiteurs d’Anna sortent eux aussi de leurs vies conventionnelles…c’est exactement du « drame »théâtral. Enfin la Commedia demande à l’acteur une relation organique avec son personnage, avec son masque : il n’a plus son visage, il a tout un corps…il ne peut pas tricher, il doit « jouer à fond », ne pas esquiver…
Pascale Rocard apporte justement à ses personnages sincérité et générosité, ses qualités naturelles, mais surtout - sinon il n’y aurait pas de théâtre- beaucoup de folie. 

Pascale Rocard et le Metteur en scène Jean Luc Placé: une belle complicité professionnelle

CRÉATION DES ÎLES FLOTTANTES

Mise en scène de Jean Luc Placé

Ce projet m’a séduit car la mise en scène de cette création très particulière se fabrique avec l’acteur. Pascale Rocard est arrivée avec un texte de 7 pages et nous avons pu faire un vrai travail de plateau et de recherche.

Plusieurs semaines sont nécessaires pour échafauder les squelettes des personnages et apprivoiser cette antichambre de la vie. Découverte et création totales des personnages : mobilité du corps, voix personnalisées, attitudes et expressions liées à chacun d’eux. Savoir les fixer dans l’espace.
Le choix de la Commédia dell'arte donne une structure de mise en scène. La création des masques vient en un deuxième temps; plusieurs fois remaniés, ils obligent l’acteur à jouer à la face, ce qui induit la mise en scène. Mais le personnage principal « Anna Thost » n’en porte pas, et ancre le spectateur dans le réel et l’identification.

Le rythme varié de chaque personnage, ainsi que leur évolution, donnent une pulsation à la pièce.
La bande de son sera essentielle pour ressentir l’univers hospitalier, le son des tensiomètres et autres machines médicales à l’intérieur de la chambre, les bruits de couloirs, les urgences mais aussi entendre le chaos de l'accident de voiture.

Création Ecriture (Pascale Rocard)

L'approche de la mort étant un des grands sujets de réflexion de Pascale Rocard, le thème des "Îles flottantes" s’est imposé de lui même.
Entraînée par l’envie de travailler avec Jean Luc Placé, metteur en scène et excellent directeur d’acteurs, ayant déjà créé des créations totales au théâtre, Pascale Rocard s’est engagée avec un texte de quelques pages et la création s’est faite sur le plateau, par improvisations, écriture et ainsi de suite : Le texte remanié avec recul, puis re-testé éternellement sur scène.
Ce texte sera toujours remodelé, retaillé, amélioré, pour l’affiner perpétuellement au fil des étapes de création (écriture, mise en scène et jeu).

Création Scénographie et costumes (Patrick Rocard) 

C'est la première fois que je travaille avec mon frère Patrick Rocard, artiste peintre mais aussi scénographe. Réel bonheur pour cette création.

 

Décor des Îles flottantes

Dans une vue d’ensemble le décor semble réaliste au début du spectacle. Mais progressivement, grâce à l’infirmière, les tubes reliés à la malade sur le lit vont prendre de plus en plus de place, comme une araignée qui tisse sa toile.
Le lit d’hôpital totalement fabriqué en une perspective différente de la normale et laisse la personne couchée à moitié cachée. Le goutte-à-goutte est, lui, assez décalé et inventif, pour insister sur le matériel hyper - médicalisé des hôpitaux, presque suréaliste et déshumanisé, bien que nécessaire.

Les couloirs, parallèles qu’emprunte Anna Thost, sont liés à un jeu de lumière pour représenter l’idée de passe-muraille de l’âme d’Anna Thost

LES MASQUES : créés par le décorateur ils s’affranchissent des codes de la Commedia dell’arte en devenant pileux pour certains.


Paulin le papa d 'Anna

 

 
Les Costumes :
 
Ils sont le squelette de chaque personnage, car Pascale sans eux n’est que le personnage de l’âme d’Anna Thost revêtue seulement de noir.

Les costumes sont sobres mais très représentatifs de chacun et ils sont indissociables des masques. Il y a une homogénéité des couleurs et chaque personnage possède un objet bien à lui, {un déambulateur pour le vieux père Paulin, un téléphone et un rouge à lèvre pour la fille Clarisse, sac à main pour l’amie Jocelyne et son vieux guetto blaster, une écharpe et un catalogue  pour le mari Blaise Thost, l'indispensable stéthoscope improbable pour l’infirmière}.

Création Lumière (Manu Drouot, Baptiste Coutaz)

Des différents tableaux et Effets lumineux sont là pour insister sur le moment irréel de la chambre de réanimation. Des ambiantes changeantes selon l'état de la patiente!

Manu Drouot éclaire chaque situation avec des couleurs différentes. Baptiste Coutaz apporte sa touche finale. Lumière Froide quand Anna arrive et vole dans l'hôpital et lumière Chaude pour les autres personnages bien vivants bien que masqués.

 

Pascale joue Jocelyne, l'amie. ©Photo AF Brillot Les îles flottantes.

Création Bande son (Patrick Rocard)

La bande Son crédibilise le lieu de l’Hôpital. Sachant que dans une chambre de comateux seul s’expriment les visiteurs et le personnel hospitalier, il est essentiel de faire jouer un rôle important au son qui rend et donne la vie { Les machines, les battements de cœur, les alarmes) mais aussi la vie de l’extérieur: le couloir, le parking, les sms des portables, les klaxons, les bruits de la ville...

Et évidement la bande son de l’accident revécu et fantasmé par Anna Thost et les différentes musiques s’inspirant des musiques sacrées bouddhistes ou traditionnelle Russe la musique que chante Anna Thost.

Création VIDEO ( Alexandra Gonin) Réalisation (Gilles Vuissoz)

Pour Pascale Rocard, il est important que le spectateur soit toujours captivé par l'histoire même entre les scènes. Pascale a imaginé ce couloir de l'hopital qui est le lieu de la respiration. Alexandra Gonin a une cette idée merveilleuse des ombres chinoises.On aperçoit en ombres chinoises les personnages de *Îles flottantes* et d'autres qui dialoguent avec l'infirmière. A l'image , il n'y a qu'un personnage visible dans ce dialogue. Le Public ne sait pas si l'image est réelle.
Gilles Vuissoz, cinéaste suisse, a réalisé ces séquences avec brio et a su rendre l'ambiguité de la situation.

Médiation Culturelle

"Les Iles flottantes" nous plonge au cœur de l'expérience de vie que peut-être le coma. Penser la médiation autour de ce projet c'est accompagner le public non seulement vers une meilleure compréhension de la proposition théâtrale mais c'est aussi et surtout l'investir pleinement dans les questionnements abordés tout au long de la pièce. La force des "Iles flottantes" est de faire de la mort non pas un sujet morbide mais un espace de vie où se rencontrent des personnages, des histoires, des sensibilités. Dans toutes les cultures, les espaces de transition entre la vie et la mort se racontent, histoires de famille, de fantômes, de relations humaines. Cela devient alors un moment dont chacun se saisit, avec les moyens qui lui sont propres, que cela soit dans le réel ou l'imaginaire. Ainsi s'ouvrent de nombreux possibles en terme de médiation, où la rencontre avec le public devient un espace de débats, de partages d'expériences et de réflexion collective.

Médiation possible

I/ Mise en relation de la pièce de théâtre avec des propositions artistiques abordant le même sujet pour un public adulte et/ou adolescent:
Cycle de réflexion sur la question du coma en deux temps:
- Représentation "Les Iles flottantes"
- Débats et Interventions d'un médecin ou d'une infirmière travaillant aux soins et à l'accompagnement des personnes dans le coma.

 
                                        
 
 
 
 
 
EQUIPE DES ÎLES FLOTTANTES

Pascale Rocard – Franco-Suisse
(Comédienne, Auteure) 

Pascale Rocard a commencé très jeune en tant qu’actrice dans une troupe amateur et dans un conservatoire de la banlieue parisienne. À dix pascaleilessept ans, elle écrit et joue sa première pièce «Colin et Archibald» joué au théâtre Montansier à Versailles. Très vite le cinéma l’a attrapée et c’est «L’Indic» de Serge Leroy avec Thierry Lhermitte et Daniel Auteuil qui l’a fait connaître au grand public, puis dans «Police» de Pialat aux côtés de Gérard Depardieu, ou dans «Champs d’honneur» de Jean Pierre Denis, film sélectionné au festival de Cannes en 1987. Elle a été nominée et primée pour plusieurs rôles modernes et d’époque. Elle a tourné en l’Allemagne, en Italie, en Russie et en Suisse avec une soixantaine de rôles très variés pour le cinéma et la télévision pour des productions françaises et internationales. En parallèle, passionnée d’images et de mots, Pascale réalise 2 courts-métrages «Un océan de blé» et «la petite fille et la mort» qui ont tourné dans de nombreux festivals. En l’an 2000, elle publie son premier roman «le rêve du grain de sable». Elle est à l’origine de l’écriture de la série «Sauvetage», dans lequel elle interprète la médecin-guide en 13 épisodes coproduits avec la Suisse.Mariée au réalisateur Pierre Antoine Hiroz, avec lequel elle a tourné «le combat des reines» et «l’enfant et les loups», elle partage sa vie entre le Valais et Paris. Aujourd’hui, Pascale Rocard revient au théâtre avec sa nouvelle création «Les Îles flottantes »

Jean-Luc Placé
Metteur en scène

Né en 1949 dans le Maine & Loire, Jean Luc Placé, formateur à l’ADEC(Art Dramatique et Culture de Rennes)

et animateur à la FNCTA (Fédération Nationale de Théâtre et d’Animation).
Il y enseigne la Commedia dell’ arte et l’art du Clown.
En tant que comédien, il participe à de nombreuses créations :

- au Théâtre Minuit dix  à Rennes de (1982 à 1986) - au théâtre Chemin de Ronde à Fougères de 1987 à 1992- au TRPL (Théâtre Régional des Pays de la Loire) depuis 1996 - Il est le metteur en Scène de Patrick Cosnet (La casquette du dimanche, prix de la Mise en Scène du Festival de Sancoins en 1991, et une dizaine d’autres créations avec la même compagnie jusqu’à aujourd’hui.)
- En 2006, il écrit et met en Scène « L’esprit d’équipe », un spectacle inspiré par les ouvriers du bâtiment. Par ailleurs, il a travaillé avec Augusto Boal (Théâtre de l’Opprimé), André Riot-Sarcey (les Nouveaux nés) et Thierry Binesti (pour la télévision)

 

Patrick Rocard
Scénographie Costumes et Son

Saisi très jeune par sa vocation de peintre Patrick Rocard a fait  les Beaux arts de Paris et a tout de suite exposé dans différentes capitales (Paris, Varsovie, Chicago, Genève et Londres dans les années quatre-vingt). Du figuratif à l'abstrait, on retrouve chez ce peintre son style dans la matière et dans la forme.

De grands formats tels que des murs entiers dans des villes en Anjou ou des formats beaucoup plus petits tels que ses carnets à l'encre dans de vieux livres de comptes, ou une série de 12 toiles représentant les mois, dévoilent sa liberté d'adaptation et de création. Patrick œuvre sur différents matériaux avec des thèmes variés comme pour "Le Bateau ivre" de Rimbaud, une exposition consacrée aux vers du poète, as'exprimant sur divers matériaux en intégrant une bande son et des images.

Son approche d'artiste s'épanouit aussi dans son travail scénique en collaboration avec les danseurs de la troupe de Lolita et les acteurs tel que Patrick Cosnet pour des pièces ou des happenings. Ses performances d'artiste au théâtre de la Bastille à Paris en sont une démonstration merveilleuse.

Pascale et Patrick ont la même exigence du travail bien fait et leur lien de famille permet de gagner du temps en une belle complicité artistique.

Emmanuel Drouot
Lumière

Emmanuel se forme au Théâtre national de Belgique en 1988 sous la tutelle de Christian Léonard.
En 1992, il poursuit sa formation au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris et devient régisseur de ce théâtre en 1993.
Emmanuel participera ainsi aux créations d’illustres metteurs en scène : Georges Wilson, Jean-Claude Drouot, Niels Arestrup, et assistera à la lumière : Jacques Roveyrollis, Marie Christine Soma, Gérard Kérisse..
En 1994, Emmanuel rencontre Michel Hermon et Franck Thévenon. Il décide alors d’assurer la tournée internationale de « Michel Hermon chante Piaf » « Le voyage d’hiver » « Dietrich hôtel »
« Thank you satan »et signe « Suivez-moi-jeune-homme » , « New York ».
Il enchaîne alors de nombreuses tournées de spectacles musicaux mais reste attaché à l’univers du Théâtre.
C’est d’ailleurs en 1995 et pour le théâtre qu’il signe sa première lumière « Je me suis tue » de Ricardo Montserrat.

Patrick Pelloquet, Directeur du Théâtre Régional des Pays de la Loire lui confiera alors les créations lumière de l’ensemble de ses pièces (L’entonnoir, trafic, la bataille de Waterloo, Inventaires, Cholet Citta, Peep show des les alpes, Bacchus, la cagnotte, une souris grise, le bourgeois gentilhomme…) En parallèle, Emmanuel, travaille pour le cinéma, « Le rêve africain du Che Guevara » de Juan Fuentes, « Watani, un monde sans mal » de Med Hondo et sur des festivals : « Le printemps des comédiens », « le festival d’Avignon » le « festival de l’ile de Noirmoutier » depuis 17ans. Technicien « son - lumière » et régisseur, Emmanuel intervient aussi dans le domaine de l’évènementiel et assure des concerts dans les plus belles salles parisiennes : Bercy, le zénith, le Palais des Congrès, la Salle Pleyel, Le Grand Rex, l’Elysée Montmartre… 

Baptiste COUTAZ

Baptiste Coutaz né à St Maurice en 1980, manifetse très tôt son intéret pour les arts de la scène.
Dès l'âge de 16 ans il ouvre son  entreprise d'éclairage de scène LocLight sarl à Monthey. 
Aujourd hui responsable technique du Théâtre du Martolet à St Maurice en Suisse, du Théâtre du Dé à Evionnaz, ainsi que de nombreuses salles en Valais et Suissse romande. 
C'est toujours avec plaisir que Baptiste revient à ses premiers amours en signant chaque année plusieurs créations lumières.
 
Toutes ses infos sur site web: www.loclight.ch

Alexandra GONIN 

Alexandra Gonin est diplommée de L'opéra de Paris, où elle y a passée 20 ans comme danseuse. Actrice de Cinéma depuis son plus jeune âge, on se souvient d'elle dans la *Boum* avec Sophie Macrceau, mais aussi dasn de nombreux téléfilms et série TV.

Elle a aussi joué dans le film de Pascale Rocard * Un océan de blé*. En parralèle, elle est devenue vidéaste et réalise de nombreux documentaires ( sur la danse, sur le musicien  Henir Texier...) et des makings off et aussi des  captations de Théâtre et de spectales de danses.  Elle a suivi les *ÎLES FLOTTANTES* depuis le début et réalisé les Teasers Vidéo et les photos de la pièce. 

Gilles Vuissoz

gil valeryweb

Après sept ans dans l'action sociale et l'accompagnement des requérants d'asile, Gilles se tourne vers les arts visuels et l'art contemporain. Il crée en 1996 un magazine culturel (Artefact) et une agence graphique et multimédia (Dimension cinq). En 1999 il fonde la section nouveaux médias de l'Ecole Professionnelle des Arts Contemporains au sein de laquelle il enseignera durant septans.

Parallèlement, il commence à travailler dans le cinéma et l'audiovisuel d'abord en tant qu'assistant opérateur, souvent avec Willy Rohrbach et sur les films de Jean-François Amiguet. Il réalise son premier documentaire en 2002 dans le cadre d'Expo02 puis divers clips vidéo, documentaires, films d'essai et documentaires photographiques.Gilles se consacre à la même époque à la scénographie et aux installations interactives, d'abord pour diverses tournées du groupe suisse Water Lily puis pour le théâtre avec, entres autres, Jean-René Dubulluit et Eléonore Dyl.

En 2010 il crée Espace Public à Bruxelles, association destinée à la production de films d'auteurs. En 2011 il prend le mandat de chef opérateur et réalisateur pour l'association Films Plans-Fixes, réalisant une dizaine de portraits filmés par année. 

Annick Durban

Graphiste

Diplômée de l’école Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD),elle se spécialise en communication visuelle. Elle occupe pendant 8 ans la fonction de directrice artiste dans l'agence K.éditions, dont elle est co-fondatrice, en charge de l'édition pour d'importants évènements tels que les Jeux olympiques d'Albertville, la Coupe du monde de football France 98, ou encore Paris 2000.
Elle enseigne parallèlement l’Histoire de l’art et le Multimedia.
En 2000, elle crée AD Design graphique, et devient en 2003 la Directrice artistique du Festival de Cannes en charge de l’édition, la décoration et la signalétique.
Elle signe les affiches officielles du Festival de Cannes en 2009 et 2010.
Elle collabore également au Festival international du film de Comédie de l’Alpe d’Huez pour l’identité graphique, l'affiche, l’édition, la signalétique.
 
 
Extraits de la pièce : Scène 7 et 8

II ACTE LE DOUTE D’ANNA.©pascale rocard.ssa Scène 7

AURORE INFIRMIERE (2*)  on l’entend déjà en coulisse
J’ai une bonne nouvelle: La 18, la tentative de suicide après chagrin d’amour. Elle s’est réveillée ce matin. Un grand saut dans l’avenir avec une volonté de s’en sortir !
Elle arrive toujours par le même chemin, elle descend rouvrir le rideau.
Réveil difficile certes. Elle a mis du temps à émerger, mais au moins je pense qu’elle a murement réfléchi sa décision. Bon, elle va avoir un choc, elle a pris dix ans !

Elle découvre les restes de bougie.
C’est quoi tout ça ! Ah les proches ! C’est folie !  On n’est pas encore au crématorium de La villette !
Elle rajoute des tuyaux au fur et à mesure.
Je vous signale Anna Thost que vous entamez votre 11° jours de coma, ce n’est pas dix ans mais il serait temps de vous occupez de vous.
D’ailleurs aujourd’hui, je vous enlève le bas. On ne touche pas encore le haut.
Elle contourne le lit, déplace le goute à goutte et enlève progressivement lesbandelettes. Elle découvre la bouche.
Oh qu’elle est jolie. Très jolie la bouche, tout semble bien cicatriser.
Elle va voir de l’autre côté du lit, tout en rembobinant les bandes :
Beau travail. De ce côté – là, c’est différent mais c’est aussi joli: Pour être arrivée dans nos services un dimanche après – midi.
Elle se dirige vers la poubelle.
Vous auriez pu tomber sur un interne qui se dirigeait vers la proctologie et vous auriez eu au mieux un bec de lièvre et au pire,  une bouche en cul-de- poule. Et bien non, vous êtes tombée sur le seul qui fasse sa spécialisation dans la chirurgie esthétique.
Elle est de nouveau près du lit.
Vous êtes une chanceuse Anna Thost.

Elle rapproche son oreille de la bouche d’Anna couchée. Elle attend une réaction. Elle recule en tapant dans ses mains : Mais rien ne se passe, elle vérifie les instruments de mesures médicaux, fait le tour du lit pour aller vers le tableau lumineux.
Je dois vous signaler qu’on ne peut pas vous garder plus de vingt jours, après c’est  le complexe de Berck sur la Manche qui vous accueille pour une durée indéterminée. Là-bas on ne rigole plus à Berck !
Elle retraverse brancher un tube côté jardin.
Ici, Il n y’a que 5 pensionnaires de longues dates, mais ils sont entrés dans leur coma avant que la loi sur les longues peines en réanimation soit passée.
Elle regarde vers la chambre voisine à jardin
Je peux vous dire que La 23, juste à côté de la vôtre, le boxeur Archambeau vous connaissiez ? Mais si, mais si, il a gagné pas mal de matchs. Très connu, même moi qui ne m’intéressais pas à la boxe, je le connaissais. Il est arrivé ici, il y a sept ans. Sept rounds. C’est dire qu’avec lui je ne prends plus de gants. Mon Dieu ça passe vite.  Elle vient et se penche vers Anna.
Ce n’est pas un crochet du droit qui nous l’a amené ici, il est tombé pour dopage. C’est un secret de polichinelle, tout le monde le sait. De toute façon, plus personne ne vient le voir. C’est vrai, passé quelques années, la famille se lasse.
Elle prend la chaise apportée par Jocelyne et se dirige vers la porte.
La vôtre aussi se lassera.
Elle dépose la chaise au bord de la coulisse et reviens très douce.
Mais je suis là. Je vous ai confié beaucoup de choses ce matin, Anna il va falloir vous y mettre aussi.
Elle repart vers la sortie et s’arrête.
Quand je reviens : un petit signe, au mieux un petit rot.

Scène 8©pascale rocard.ssa

ANNA (4*) arrive par le côté Cadre cour, elle descend par le couloir fictif et fait le tour, elle parle toute seule, on ne comprend pas.

C’est pensé cet hôpital ! Tout fonctionne sauf les portes.  Tout en bas, ils ont mis la maternité. C’est logique,quand les femmes arrivent, elles n’ont plus envie de prendre l’ascenseur.
Au-dessus : Charpenterie. Menuiserie : Des types avec des visseuses, des scieuses, des trancheuses. C’est ça l’orthopédie.
2 étage : la vidange, un vrai garage, les mains dans le cambouis. Normal pour la gastro-entérologie. Moi, jamais eu un problème mécanique ou de tuyauterie. Un corps d’acier dans une carlingue d’enfer.
Par contre mon tableau de bord neurologique. J’embrouille tout. J’ai des pannes intermittentes : c’est les pires. Mais j’ai repéré le rayon de la cervelle: 5° étage, faut suivre la ligne jaune.
Après, plus on monte, plus c’est grave : l’étage des crabes, j’ai pas envie d’en parler.
Juste en dessous c’est les Fins de vie !  Au moins c’est clair, ceux là, personne ne leur ment et ils ne mentent à personne.
Anna regarde quelqu’un dans la salle, heureuse.
Mais vous êtes Archambeau, la 23 ?...L’infirmière vous aime bien ! Et vous, vous êtes la 12 ? …Non, laissez-moi deviner : l’embolie pulmonaire…Oui c’est juste, vous êtes arrivée il y a trois jours, c’est ça? Enchanté moi c'est Anna.
Le 5 ? Le coma éthylique ! Je peux vous dire qu’ils en ont marre de vos allers- retours. Un conseil, essayer de décrocher! Je sais c'est difficile, je connais ça avec mon père.
Elle regarde un autre spectateur, puis un autre.
C’est vrai vous êtes tous là, un vrai meeting ma chambre !
Elle se lève et cherche quelqu’un dans la salle
Tiens, Ricky t’es là ?  Oh non, je ne le vois pas. Vous n’auriez pas vu Ricky Blandeau, un type de 45 ans mais qui en a toujours fait plutôt 60 !
Elle est au milieu du proscénium.
Ah non, je n’ai pas encore visité le dernier étage ! 
Elle avance près du lit et remonte avec délicatesse le drap vers le menton de la patiente. Elle reste debout.
Anna, je ne sais pas si on va s’en sortir.  IL faut à tout prix que je trouve la porte de secours.

Anna ressort par le cadre Cour.

 

 

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